Boeuf en pâturage

L'alimentation "ancestrale", c'est quoi?

14 March 2023

Tel que son nom l’indique, l’alimentation ancestrale est un plan nutritionnel basé sur les aliments consommés par nos ancêtres. C’est le fait de retourner aux sources, c’est-à-dire de se nourrir principalement avec des aliments sains et naturels qui sont peu ou pas transformés. 

L'alimentation ancestrale, c'est l'alimentation LOCALE.

Il s'agit de manger des aliments provenant des agriculteurs et des marchés locaux. Ce n'est pas seulement bon pour l'environnement, c'est aussi un moyen de soutenir l'économie québécoise. Manger de manière ancestrale, c'est connaître la provenance de nos aliments. C'est savoir qui les ont cultivés et comment ils ont été cultivés.

L'alimentation ancestrale, c'est l'alimentation DURABLE.

Les bœufs sont destinés à être nourris à l'herbe. Les poulets sont faits pour être élevés en pâturage. Les légumes ne sont pas censés être cultivés avec des produits chimiques. Nos ancêtres n’utilisaient pas d’antibiotiques ou d’hormones de croissance dans leur technique d’élevage. Ils n’entassaient pas les animaux dans des parcs d’engraissement. Ceux-ci avaient le bien-être des animaux et le respect de l’environnement au cœur de leur priorité. 

Pour en apprendre plus sur les bienfaits du boeuf nourri à l'herbe, consultez notre article ici

L'alimentation ancestrale est SAISONNIÈRE. 

Se nourrir de produits saisonniers peut être une tâche difficile. Cependant, il existe des marchés locaux qui rendront l’alimentation saisonnière beaucoup plus accessible. Cela vous permet d'être en phase avec le rythme de la nature. De plus, nos aliments sont plus sains ainsi, car ils n'ont pas parcouru des milliers de kilomètres pour arriver jusqu'à nous. Nos ancêtres n’avaient d’autres choix que de vivre au rythme des saisons. Bien que nos ressources sont beaucoup plus développées aujourd’hui, il est important de prendre en considération ce cycle saisonnier pour le bien de notre environnement. 

L'alimentation ancestrale, c'est manger le mieux possible dans un MONDE MODERNE.

De nos jours, nous sommes entourés de régimes à la mode, de solutions rapides et d’aliments transformés souvent bien mauvais pour notre santé et pour l’environnement. Sans pour autant aller chasser sa nourriture, il est possible de s’alimenter de produits sains et naturels. La principale différence entre un régime ancestral et un régime moderne est la présence de procédés et d'ingrédients modernes et industrialisés dans la création des aliments. Une alimentation ancestrale se compose d'aliments entiers exempts de méthodes et d'ingrédients industrialisés. En revanche, l'alimentation moderne se caractérise par des aliments qui contiennent des ingrédients synthétiques et qui sont fabriqués selon des procédés industriels. On le constate dans la plupart des supermarchés, où la majorité des aliments proposés sont transformés. Le régime alimentaire moderne se caractérise comme des produits riches en sucre, en huiles synthétiques et en glucides vides, des produits qui contiennent des conservateurs, des arômes et colorants artificiels, des produits pauvres en protéines saines et en nutriments. 

Les bienfaits de l'alimentation ancestrale sur notre santé

Les avantages d'un régime ancestral résident dans le fait d'éviter les aliments transformés et malsains qui sont très présents dans l'alimentation moderne. En suivant une alimentation ancestrale, nous évitons le sucre, les glucides vides, les huiles synthétiques et les ingrédients artificiels responsables d'une grande partie des maladies chroniques que nous observons dans la société moderne.


AMÉLIORATION DE LA SANTÉ INTESTINALE

Un régime ancestral favorise les aliments qui sont meilleurs pour la digestion et la diversité du microbiome. Les aliments comme les sucres, les farines raffinées et les huiles raffinées qui font partie de l'alimentation moderne sont responsables d'une grande partie de la mauvaise santé intestinale. En suivant un régime alimentaire ancestral, on peut s'attendre à une amélioration de la santé intestinale.

Une étude de 2019 publiée dans PLoS One a mis en évidence des microbiomes très diversifiés chez les personnes qui suivent un régime moderne, et les a même comparés à des populations traditionnelles. Des études portant sur des populations ancestrales qui mangent à la fois des aliments d'origine animale et végétale révèlent une plus grande diversité microbienne que les personnes qui suivent un régime alimentaire industrialisé. Il est possible de constater que les glucides acellulaires, comme les farines et les sucres raffinés, font des ravages dans le microbiome intestinal.


ATTÉNUATION DU SYNDROME MÉTABOLIQUE

Le syndrome métabolique est un ensemble d'affections qui coexistent et augmentent le risque de maladie cardiaque, d'accident vasculaire cérébral et de diabète. Il s'agit notamment de l'hypertension artérielle, de l'hyperglycémie et de l'excès de graisse corporelle. Le syndrome métabolique est dû à un dysfonctionnement mitochondrial, qui résulte d'une surconsommation de sucre. En suivant un régime ancestral, vous réduisez votre consommation de sucre, ce qui peut contribuer à inverser le syndrome métabolique.

Dans les essais cliniques, les régimes ancestraux sont plus performants que d'autres régimes recommandés par des organismes de santé nationaux tels que l'American Heart Association. Un certain nombre d'études d'une durée allant de quelques semaines à deux ans montrent qu'un régime paléo améliore la tension artérielle, le poids corporel, le tour de taille, les triglycérides et le cholestérol. 


AMÉLIORATION DE LA COMPOSITION CORPORELLE

Les régimes ancestraux sont exempts d'aliments transformés riches en sucres et en glucides, responsables de l'obésité et de la mauvaise composition corporelle que l'on observe dans la société moderne. Les régimes ancestraux étant riches en nutriments, ils sont également plus rassasiants, ce qui signifie qu'il faut consommer moins de calories. Ainsi, en suivant un régime ancestral, vous pouvez vous attendre à perdre de la graisse, à gagner du muscle et à améliorer votre composition corporelle.

Une étude de Stanford a montré qu'en moyenne, les personnes qui réduisent les sucres ajoutés, les céréales raffinées et les aliments transformés perdent du poids en 12 mois, quel que soit le rapport entre les macronutriments.


DIMINUTION DE L’INFLAMMATION 

L'inflammation chronique est l'un des principaux catalyseurs de maladies telles que le diabète, l'obésité, le cancer, les maladies cardiaques et l'arthrite. Le sucre, les glucides raffinés et les huiles sont tous inflammatoires et responsables de l'inflammation chronique. En suivant un régime ancestral, vous évitez les aliments inflammatoires et réduisez l'inflammation.

En effet, il a été démontré que les régimes ancestraux qui éliminent ces aliments et se concentrent sur des aliments entiers riches en nutriments, comprenant à la fois des produits végétaux et animaux, diminuent les marqueurs de l'inflammation. 

 

AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ DE VIE

Suivre un régime alimentaire ancestral contribue généralement à l'amélioration de la santé et du bien-être, améliorant ainsi la qualité de vie.

Il est communément admis que nos ancêtres du paléolithique vivaient en moyenne jusqu'à l'âge de 25 ans. L'espérance de vie plus faible observée dans ces études était fortement faussée par des taux de mortalité infantile plus élevés, l'absence d'antibiotiques, de médecine d'urgence, etc. Sans le développement de maladies chroniques, ces dernières années étaient probablement d'une qualité bien supérieure à celle que connaissent la plupart des personnes âgées aujourd'hui. Un régime alimentaire ancestral associé aux bienfaits de la médecine moderne permettra probablement d'avoir une santé et une durée de vie bien plus longues que la moyenne. 


L'importance des protéines dans l'alimentation ancestrale

Le corps humain assemble et utilise environ 50 000 protéines différentes pour former les organes, les nerfs, les muscles et les os. Toutes les protéines sont des combinaisons de 22 acides aminés, dont huit sont des nutriments dits essentiels pour l’humain, ce qui signifie que le corps humain ne peut les fabriquer. Lorsque les acides aminés essentiels sont présents dans l’alimentation, le corps peut généralement fabriquer d’autres acides aminés non essentiels. Cependant, si un seul acide aminé essentiel est faible ou manquant, l'organisme est incapable de synthétiser les autres protéines dont il a besoin, même si l'apport global en protéines est élevé. 


Les protéines sont essentielles à la croissance normale, à la formation des hormones et plusieurs autres fonctions du corps humain. La protéine animale est notre seule source de protéines complètes. Tous les acides aminés essentiels, ainsi que de nombreux acides aminés considérés comme non essentiels sont présents dans les produits d’origine animale. La quantité de protéine animale que nous devons inclure à notre alimentation dépend de notre constitution génétique et des facteurs hormonaux. Certaines personnes ont besoin de beaucoup de viande, tandis que d’autres ne produisent pas assez d’acide chlorhydrique dans leur estomac pour supporter de grandes quantités. Les besoins en acides aminés essentiels varient énormément d’une personne à l’autre. Cependant, ce qui est certain, c’est que la manière dont nous élevons le bétail changera certainement les bienfaits que les protéines animales peuvent apporter à notre corps. La viande, le lait et les œufs que l’on retrouve dans nos supermarchés sont, pour la plupart, sont hautement contaminés et leur qualité nutritionnelle est bien inférieure à celle des produits dont disposaient nos ancêtres il y a seulement quelques décennies. Les techniques modernes d’élevage comprennent l’utilisation d’hormones de croissance afin de rendre la viande plus tendre et d’antibiotiques qui permettent au bétail de survivre dans les parcs d’engraissement surpeuplés. De nombreux bovins n’ont jamais vu le grand air, et les veaux sont souvent confinés dans des caisses durant toute leur courte vie. Les animaux malades passent régulièrement les inspections et se retrouvent dans l’approvisionnement alimentaire. Les poulets sont élevés dans des enclos surpeuplés, souvent sous lumière artificielle, nuit et jour, et sont nourris avec des aliments de qualité inférieure. Elles aussi doivent être protégées des infections par antibiotiques. Leurs œufs ont des qualités nutritionnelles inférieures à celles des œufs de poules élevées en plein air et correctement nourris. Selon la célèbre cancérologue Virginia Livingston-Wheeler, la plupart des poulets et près de la moitié des bœufs consommés aujourd’hui en Amérique sont cancéreux et pathogènes. 

Le consommateur éduqué et l’agriculteur éclairé peuvent, ensemble, favoriser le retour de l’agriculture mixte, où la culture de fruits et légumes est combinée à l’élevage de bétail et de volaille d’une manière efficace, économique et respectueuse de l’environnement et des animaux. Le bétail, qui fournit un fumier riche, est la base absolue d’une agriculture saine et durable. En outre, les poules qui ont accès aux pâturages mangent des ingrédients naturels pour eux et se retrouvent donc avec des œufs de grande qualité. Les bœufs qui sont nourris à l’herbe et qui vivent en pâturage permettent aux terres de se régénérer et à ceux-ci d’être en santé sans besoin d’antibiotiques pour soigner les maladies. Ce n’est pas l’élevage qui est à l’origine de la destruction de l’environnement, mais bien les pratiques agricoles peu judicieuses et des systèmes de distribution monopolistiques. Sans pour autant arrêter de manger de la viande, il est important de s’approvisionner de viandes, poissons et fruits de mer qui ont été élevés de manière responsable, durable et dont on connaît la provenance.  

Créer le changement une assiette à la fois

Réserve Locale encourage des producteurs locaux qui respectent l’environnement et les animaux, des producteurs qui souhaitent revenir aux sources. Nos partenaires et nos produits ont été judicieusement choisis afin de permettre aux Québécois de s’alimenter différemment et de leur offrir une alimentation ancestrale. 


BOEUF

Notre bœuf est nourri à l'herbe, ce qui signifie qu'il a passé sa vie à brouter l'herbe dans un pâturage. Étant un ruminant, le bœuf n'a pas la capacité de bien digérer les différents grains que l'élevage conventionnel lui offre. Une alimentation naturelle à l'herbe produit une viande plus maigre, plus riche en antioxydants et en vitamines, et contient deux fois plus d'acides gras oméga-3 que le bœuf élevé de manière conventionnelle. Nos partenaires élèvent des bœufs de haute qualité, sans utiliser d'antibiotiques ou d'hormones. D'un point de vue environnemental, l'alimentation à l'herbe sur pâturage est incomparable. En broutant l'herbe, le bœuf permet au sol d'absorber et d'emmagasiner du carbone. Au contraire, en élevage conventionnel, la machinerie lourde utilisée sur les nombreux champs dédiés à l'alimentation du bœuf expose le carbone enfoui dans le sol à l’air et le convertit en CO2.   


POULET

En élevage conventionnel, les poulets sont nourris de grains, mais aussi de farine à base de sous-produit animal. Ayant très peu d'espace pour s'activer et se déplacer, les poulets sont plus gras. Pour refroidir le poulet, on plonge sa chair dans l'eau, ce qui fait en sorte qu'elle perdra du volume à la cuisson. Chez la Ferme des Voltigeurs, ainsi que chez Les Viandes Bio de Charlevoix les poulets s'alimentent de grains 100% végétal, bénéficient d'un espace plus vaste pour bouger, ne reçoivent aucun antibiotique préventif et son refroidi à l'air et non à l'eau. Les poulets élevés de manière biologique profitent de grains cultivés sans utilisation de pesticides, insecticides, engrais chimiques, ni OGM. Les poulets ont aussi accès à l'extérieur et peuvent donc manger des ingrédients entièrement naturels en profitant de la lumière du jour. 


PORC

Vivant sans cage dans un environnement stimulant trois fois plus grand que la normale, les cochons de Rang 4, DuBreton Rustique et de Viandes Bio de Charlevoix ne vivent aucune altération physique, telle que le taillage de dents et de la queue, malheureusement systématique en élevage conventionnel. Les cochons sont nourris de grains végétaux non-modifiés, en plus d'être élevés sans hormones ou antibiotiques. 

DINDE

La ferme Avibross, située dans la région de Victoriaville et appartenant à la famille Brosseau, offre un dindon naturel, sans antibiotiques et sans substitut animal. Nourri de grains végétal, le dindon présente une chair maigre et protéinée. 


AGNEAU

Plus de 60% de l'agneau que vous retrouvez dans les supermarchés provient de la Nouvelle-Zélande, de l'Australie ou de l'Alberta. L'Agneau du Québec gagne à être connu et c'est pourquoi nous mettons de l'avant les produits de l'Agneau de Chez-Nous, qui sont reconnus pour leurs pratiques d'élevage responsables.


VEAU

Montpak élève ses veaux avec une formule de grains fortifiés en vitamines et minéraux qui assure le bon développement de l’animal, favorise une meilleure teneur en nutriments et offre un goût délicat. Une viande aussi savoureuse et polyvalente est le résultat de ce maintien de régime alimentaire qui produit une viande maigre, faible en gras et cholestérol et riche en fer et protéines. 


GIBIER 

Au plan nutritif et environnemental, la viande de gibier est probablement l'un des meilleurs choix. Le Ranch Northfork élève les cerfs et les bisons sur pâturage, ce qui permet à l'animal de brouter l'herbe (sans pesticide) des champs et, par conséquent, de conserver la biodiversité des sols et la nature environnante. Autrement dit, ce type d'élevage ne pourrait être plus naturel et plus respectueux de l'environnement, puisqu'on offre réellement une vie sauvage aux animaux.


POISSON & FRUIT DE MER

Nos poissons proviennent de pêcheries accréditées durables, ainsi que  d’aquacultures contrôlées. Les pêcheries partenaires de nos fournisseurs possèdent des accréditations de la MSC, de l'ASC et de Ocean Wise. Nous priorisons les pêches qui s'effectuent au Québec, mais pour offrir une diversité intéressante à nos clients, certains produits qui sont indiqués pourraient être pêchés sur les côtes de la Colombie-Britannique, en Islande ou en Argentine (crevette). 

 

Pour consulter nos produits, cliquez ici


Sources utilisées pour la rédaction de cet article: 

Boers, I. (2014). Favourable effects of consuming a Palaeolithic-type diet on characteristics of the metabolic syndrome: a randomized controlled pilot-study. National Library of Medicine. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25304296/

FALLON, Sally. (2001).  “Proteins” dans Nourishing Traditions: The Cookbook that Challenges Politically Correct Nutrition and Diet Dictocrats. Washington. NewTrends Publishing, Inc. p. 26-31.

Gardner, C et al. (2018). Effect of Low-Fat vs Low-Carbohydrate Diet on 12-Month Weight Loss in Overweight Adults and the Association With Genotype Pattern or Insulin Secretion. Stanford Prevention Research Center. https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2673150

Gurven, M & Kaplan, H. (2007). Longevity Among Hunter- Gatherers: A Cross-Cultural Examination. Wiley Online Library. https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.1728-4457.2007.00171.x

Masharani, U. (2015). Metabolic and physiologic effects from consuming a hunter-gatherer (Paleolithic)-type diet in type 2 diabetes. National Library of Medicine.https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25828624/

Pastore, R et al. (2015). Paleolithic nutrition improves plasma lipid concentrations of hypercholesterolemic adults to a greater extent than traditional heart-healthy dietary recommendations. National Library of Medicine. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26003334/.

Pickworth, C and al. (2019). Randomized controlled trials investigating the relationship between dietary pattern and high-sensitivity C-reactive protein: a systematic review. National Library of Medicine. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31222367/

PLoS One. (2019). Gut microbiome response to a modern Paleolithic diet in a Western lifestyle context. PLoS One. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6687155/

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